03/10/2024 reseauinternational.net  3min #257811

Moyen-Orient compliqué ?

GHEDIA Abdelaziz

En général, quand on évoque le Moyen-Orient et ses multiples problèmes existentiels, c'est cette expression qui vient subitement à l'esprit, «Le Moyen-Orient-compliqué». Mais, l'on ne se demande presque jamais pourquoi cette partie du monde est si compliqué que ça. L'était-elle depuis la nuit des temps ? Depuis les premières révélations survenues sur le mont Sinaï, qui, géographiquement, n'est pas dans cette région ? Du fait de la coexistence d'une mosaïque d'ethnies et de confessions religieuses dans ce berceau des trois religions monothéistes ? Ou l'était-elle devenue depuis qu'un peuple, les Juifs pour ne pas les nommer, ayant subi l'holocauste en Europe (lors de la seconde guerre mondiale) et détenant un papier du cadastre anglais (et non de Dieu comme il le prétend dans son délire de persécution) avait décidé d'établir «son foyer juif» sur des terres qu'il croyait sans peuple ?

Toute la genèse de ce «Moyen-Orient compliqué» est là. C'est cette implantation de l'entité sioniste en terre de Palestine qui a rendu les choses si compliquées. Comme en chirurgie plastique, il s'agit d'une hétérogreffe qui ne prendra jamais ; tôt ou tard ce greffon sera rejeté, et cela malgré les traitements anti-suppresseurs qu'on puisse donner, quelle que soit l'aide militaire, diplomatique, financière économique que l'Occident apportera à l'entité. A moins d'une confrontation généralisée, une guerre nucléaire qui mettra, de toute façon, fin à tout le monde. Là, les éventuels survivants diront que «le chauve n'a plus besoin de se gratter la tête», pour utiliser un dicton de notre terroir.

En fait, la paternité de cette expression revient à l'homme du 18 juin, Charles de Gaulle, qui, en 1941, l'utilisa en ces termes : «Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples».

Depuis, elle revient souvent dans les discussions, particulièrement lorsqu'on n'a pas envie de triturer ses méninges pour comprendre ce qui se passe dans cette aire géographique. Cette façon d'occulter le problème ne fait, en fait, de notre point de vue, qu'encourager à l'embrasement de toute la région. Et, apparemment, cela ne tardera pas à advenir.

Il y a un peu plus d'une année, j'ai écrit un article sur ce site même et dont l'intitulé était «la 3ème guerre mondiale aura-t-elle vraiment lieu ?» Mais, je liais cette question à ce qui se passait en Ukraine, pas très loin du Moyen-Orient, et qui mettait l'un en face de l'autre, les Russes et l'OTAN, par chair à canon ukrainienne interposée. Aujourd'hui, force est de réviser ma conception des choses. Car il s'agit, là, de l'enfant chéri du monde occidental, Israël en l'occurrence qui, depuis l'entrée en scène des Iraniens, risquerait de se trouver en difficulté. Une pluie de missiles en provenance de l'Iran s'était d'ailleurs abattue, dans la nuit de ce premier octobre, sur Tel Aviv entrainant selon les premières estimations d'énormes dégâts aux infrastructures militaires de l'entité sioniste.

Sur les réseaux sociaux et notamment X (anciennement Twitter), on somme les gens à choisir : «Soit vous soutenez Israël, soit vous soutenez le terrorisme». En somme, c'est une répétition de ce slogan de «vous êtes avec nous ou contre nous» de G.W. Bush, en 2001, après les attentats du World trend center et qui tient plus la route.

Nous sommes contre une 3ème guerre mondiale. Nous ne suivrons personne dans cette voie qui mène tout droit à l'apocalypse et à l'hiver nucléaire. Telle fut, en substance, ma réponse, sur X, à ce cri d'orfraie.

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